Полное собрание сочинений с критикой
(Подписал:) Начальник Главного штаба Дибич
Верно: Гражданской губернатор
Б. ф.<он> Адеркас
277. П. А. Осиповой.
4 сентября 1826 г. Псков.
Je suppose, Madame, que mon brusque dйpart avec un Фельд-Егерь vous a surpris autant que moi. Voici le fait: chez nous autres on ne peut rien faire sans un Фельд-Егерь; on m'en donne un, pour plus de sыretй. D'aprиs une lettre trиs aimable du baron Дибич il ne tient qu'а moi d'en кtre tout fier. Je vais tout droit а Moscou, oщ je compte кtre le 8 du mois courant; dиs que je serai libre je reviens en toute hвte а Trigorsky oщ dйsormais mon coeur est fixй pour toujours.
Pskov. 4 Sept.
278. Анна H. Вульф - Пушкину.
11 сентября 1826 г. Петербург.
Que vous dirais-je et comment commencerais-je ma lettre? - Cependant je sens un besoin de vous йcrire qui ne me permet d'йcouter ni rйflexion, ni raison. Je suis comme une autre par la nouvelle que j'ai appris hier de votre dйnonciation. Dieu du Ciel, que vous arrivera-t-il donc? Ha! Si je pouvais vous sauver au risque de mes jours avec quel plaisir je les aurais sacrifiйs [pour vous] et pour toute grвce j'aurais demandй au Ciel de vous revoir un moment avant de mourir. Vous ne sauriez vous imaginer dans quelles angoisses je suis - l'incertitude oщ je suis sur votre compte est horrible - jamais je n'ai souffert ainsi moralement - et jugez, je dois partir dans deux jours sans avoir rien appris de certain sur votre compte. Non je n'ai rien senti de si affreux dans ma vie - et je ne sais comment je n'en perds pas l'esprit. Moi qui comptais vous revoir enfin ces jours-ci! Jugez [comme] quel coup inattendu a dы кtre pour moi la nouvelle de votre dйpart pour Moscou. Mais cette lettre vous parviendra-t-elle et oщ vous trouvera-t-elle? - voilа des questions aux quelles personne ne peut [vous] rйpondre. Vous trouverez peut-кtre que je fais bien mal de vous йcrire, et je le trouve aussi, mais cependant je ne puis me priver de cette seule consolation qui me reste. C'est par Вяземский que je vous йcris; il ne sait pas de qui est la lettre, il a promis de la brыler s'il ne peut vous la remettre. Vous fera-t-elle encore plaisir? - vous avez peut-кtre bien changй depuis quelques mois - elle peut mкme vous paraоtre dйplacйe - cette idйe, je l'avoue, est affreuse pour moi, mais en ce moment je ne puis songer а rien qu'au danger oщ vous кtes, et je passe par-dessus toute autre considйration. S'il vous est possible, au nom du Ciel, rйpondez moi un mot. Delvig se proposait de vous йcrire avec moi une longue lettre oщ il vous priait d'кtre circonspect!! - Je crains bien que vous ne l'ayez pas йtй. - Dieu, avec quelle joie j'aurais appris que vous кtes pardonnй, dussai-je ne vous revoir jamais, quoique cette conditio
n serait pour moi affreuse comme la mort. Vous ne direz pas cette fois que cette lettre est spirituelle, elle n'a pas le sens commun et cependant je vous l'envoie telle qu'elle est. Quel malheur vraiment que de donner dans les каторжник. Adieu, quel bonheur si tout finissait bien, autrement je ne sais ce que je deviendrai. Je me suis bien compromise hier en apprenant l'affreuse nouvelle, et quelques heures avant j'ai йtй au thйвtre а lorgner le P. Viazemsky pour pouvoir vous en parler en revenant! J'aurais eu beaucoup а vous dire, mais aujourd'hui je dis toujours [p] trop ou trop peu et je crois que je finirai par dйchirer ma lettre.
le 11 septembre.
Ma cousine A[nnette] K[ern] prend le plus vif intйrкt а votre sort, nous ne parlons que de vous, elle seule me comprend et ce n'est qu'avec elle que je pleure. C'est si difficile pour moi de feindre et je dois paraоtre gaie quand mon вme est dйchirйe. Netty [aussi] est trиs touchйe de votre sort. Que le Ciel veille sur vous et vous protиge. - Imaginez-vous ce que j'йprouverai en arrivant а Trigorsk. Quel vide - et quel tourment - tout vous rappellera а mon souvenir. - C'est avec un sentiment bien diffйrent que j'ai cru approcher ces lieux, que Trigorsk m'йtait devenu cher - je croyais y retrouver l'existence, comme je brыlais d'y retourner et maintenant je n'y retrouverai qu'un souvenir dйchirant. Pourquoi l'ai-je quittй, hйlas! Mais je vous parle de mes sentiments avec trop d'abandon. Il est temps de finir. Adieu, conservez-moi quelque affection, celle que je vous porte le mйrite. Dieu, si je vous revoyais content et heureux.
279. А. А. Дельвиг - Пушкину.
15 сентября 1826 г. Петербург.
Поздравляем тебя, милый Пушкин с переменой судьбы твоей. У нас даже люди прыгают от радости. Я с братом Львом развез прекрасную новость по всему Петербургу. Плетнев, Козлов, Гнедич, Сл°нин, Керн, Анна Николавна все прыгают и поздравляют тебя. Как счастлива семья твоя, ты не можешь представить. Особливо мать, она на верьху блаженства. Я знаю твою благородную душу, ты не возмутишь их счастия упорным молчанием. Ты напишешь им. Они доказали тебе любовь свою. - Душа моя, меня пугает положение твоей няни. Как она перенесла совсем неожиданную разлуку с тобою. Что касается до Осиповой, она меня испугала отчаянным письмом. Обними Баратынского и Вяземского и подумайте братцы об моих Цветах. Не осрамите моих седин перед Федоровым. За канцелярские услуги А. И. Тургенев наградил его статьями Карамзина и Батюшкова! Каково это! Уродливый боец выступит в состязание с заслуженным атлетом и победит его. Ради бога, собирая фимиам себе, вербуй хорошенькие пьески мне, а более всего своего, Вяземского и Евгения. Тебе и Дмитриев не откажет, хотя бы страничку из его журнала. Надеюсь на тебя, как на каменную стену. Да пиши ко мне подробнее обо всем, а поласковее к отцу, матери, роду-племени. Пиши скорее к нам; уведомь, куда посылать к тебе деньги и письма и сколько ты останешься в Москве. Прощай, радость моя, оканчиваю письмо это, чтобы приняться утешать и обрадовать Прасковью Александровну. -
Жена моя тебе кланяется очень. Между тем позволь мне завладеть стихами к Анне Петровне. Еще прощай! Guten Tag!
Твой
Дельвиг.
280. П. А. Осиповой.
16 сентября 1826 г. Москва.
Voici 8 jours que je suis а Moscou sans avoir eu encore le temps de vous йcrire, cela vous prouve, Madame, combien je suis affairй. L'Empereur m'a reзu de la maniиre la plus aimable. Moscou est bruyant et dans les fкtes, а tel point que j'en suis dйjа fatiguй et que je commence а soupirer aprиs Михайловское, c'est а dire aprиs Trigorsky; je compte partir tout au plus dans deux semaines. - Aujourd'hui, 15 (24) Sept. nous avons la grande fкte (25) populaire; il y aura trois verstes de tables dressйes au Девичье поле; les pвtйs ont йtй fournis а la сажень comme si c'йtait du bois; comme il y a quelques semaines que ces pвtйs sont cuits, on aura de la peine а les avaler et les digйrer, mais le respectable public aura des fontaines de vin pour les humecter; voici la nouvelle du jour. Demain il y a bal chez la C-tesse Orlof; un immense manиge a йtй converti en salle; elle en empruntй pour 40000 r. de bronze et il y a mille personnes d'invitйs. On parle beaucoup de nouveaux rиglements, trиs sйvиres, concernant les duels, et d'un nouveau code de censure; comme je ne l'ai pas vu, je ne puis rien en dire. - Excusez le dйcousu de ma lettre, elle vous peint tout а fait le dйcousu de ma vie actuelle. Je suppose que M-lles Annettes sont dйjа а Trigorsky. Je les salue de loin et de tout mon c-ur, ainsi que toute votre charmante famille. - Agrйez, Madame, l'assurance de mon profond respect et de l'attachement inaltйrable que je vous ai vouй pour la vie.
Pouchkine.
Moscou.
15 Sept. (26)
281. Анна H. Вульф с припиской А. П. Керн - Пушкину.
16 сентября 1826 г. Петербург.
Pйtersbourg le 16 septembre.
Je suis assez peu йgoiste pour me rйjouir de votre libйration et vous en fйliciter bien vivement quoiqu'un soupir m'йchappe en vous l'йcrivant, et qu'au fond du c-ur j'aurais donnй beaucoup pour que vous fussiez encore а Михайловское, [et] tous mes efforts de gйnйrositй ne peuvent йtouffer le sentiment de peine que j'йprouve en songeant que je ne vous retrouverai plus а Trigorsk oщ ma mauvaise йtoile me rappelle en ce moment, que n'aurais-je donnй pour ne l'avoir pas quittй du tout et ne pas y retourner maintenant. - Je vous ai йcrit une longue lettre avec le Prince Wias - je voudrais que vous ne l'ayez pas reзue, j'йtais alors au dйsespoir de vous savoir pris et je ne sais quelles imprudences je n'aurai pas faites. J'ai vu le Prince au thйвtre et je n'ai fait que le lorgner pendant tout le spectacle, j'espйrais alors vous en parler!! - J'ai йtй enchantйe de revoir votre s-ur - elle est dйlicieuse - savez-vous, je trouve qu'elle vous ressemble beaucoup. Je ne sais comment je n'ai pas fait cette observation avant. Dites-moi, je vous prie, pourquoi avez-vous cessй de m'йcrire - est-ce par indiffйrence ou oubli. Vilain que vous кtes. Vous ne mйritez pas qu'on vous aime, j'ai bien des comptes а rйgler avec vous - mais le chagrin que j'ai de ne plus vous revoir me fait tout oublier. Бедному богд.<ыхану> сколько хлопот я думаю в Москве - я ду<маю> он устанет внимать <ги>мну (27) беспрестанно. - A. Kern вам велит сказать, что она бескорыстно радуется вашему благополучию <Приписано рукою А. П. Керн:> и любит искренно без затей. <Анна Н. Вульф:> Adieu mes dйlices passйes et uniques. Jamais de la vie personne ne me fera йprouver les йmotions et sensations que j'ai ressenties prиs de vous. Ma lettre vous prouve la confiance que j'ai en vous. - J'espиre donc que vous ne me compromettrez pas et que vous dйchirerez ma lettre, en aurai-je une rйponse? -
Адрес: A Monsieur
Alexandre P-
Frиre postiche pour ne pas scandaliser le monde.
282. В. В. Измайлов - Пушкину.
29 сентября 1826 г. Подмосковная.
Милостивый государь
Александр Сергеевич,
Простите ли смелость мою? Едва сведал я о вашем приезде в Москву, и повторяю мою нескромную просьбу, и с жадным нетерпением приступаю к вам, занятым трудами славы, чтобы вы из сожаления отбросили хотя один из лучей ее на темный труд мой в литературе, об котором я писал к вам. В сем дерзком требовании ваших стихов в подарок мне и читателям моего альманаха на новый год вините не меня, но ваши таланты. Слава, какую вы имеете, едва ли приобретается не на условии терпеть скуку от журналистов и нас, их собратий, обступающих великого поэта, как неутомимые пчелы осаждают роскошнейшие цветы в природе.
Как мне прискорбно, что я не могу за слабостию здоровья моего вас видеть и слышать, вам лично удивляться и следовать за вашим торжеством в столице. Завидую Москве. Она короновала императора, теперь коронует поэта..... Извините: я забываюсь. Пушкин достоин триумфов Петрарки и Тасса, но москвитяне не римляне, и Кремль не Капитолий.
Позвольте мне, без условных форм светской учтивости, но с душевным истинным к вам уважением именоваться,
милостивый государь,
вашим усердным почитателем
Владимир Измайлов.
1826
Сентября 29 дня
Подмосковная.
Адрес: В Москву.
Его благородию,
милостивому государю,
Александру Сергеевичу
Пушкину.
283. А. X. Бенкендорф - Пушкину.
30 сентября 1826 г. Москва.
Милостивый государь
Александр Сергеевич!
Я ожидал прихода вашего, чтоб объявить высочайшую волю по просьбе вашей, но отправляясь теперь в С. Петербург и не надеясь видеть здесь, честь имею уведомить, что государь император не только не запрещает приезда вам в столицу, но предоставляет совершенно на вашу волю с тем только, чтобы предварительно испрашивали разрешения чрез письмо.
Его величество совершенно остается уверенным, что вы употребите отличные способности ваши на передание потомству славы нашего Отечества, передав вместе бессмертию имя ваше. В сей уверенности его императорскому величеству благоугодно, чтобы вы занялись предметом о воспитании юношества. Вы можете употребить весь досуг, вам предоставляется совершенная и полная свобода, когда и как представить ваши мысли и соображения; и предмет сей должен представить вам тем обширнейший круг, что на опыте видели совершенно все пагубные последствия ложной системы воспитания.
